Tout d’abord, nous pouvons définir la communication comme l’action de communiquer, d’établir une relation avec autrui, de transmettre quelque chose à quelqu'un ou encore comme un ensemble des moyens et techniques permettant la diffusion d'un message à destination d'une ou plusieurs personnes.
De façon générale, elle concerne l'homme par le biais de la communication interpersonnelle et groupale, l'animal et la plante grâce à une communication intra- ou inter- espèces et la machine qui communique via les nouvelles technologies.
Pour résumer, les principaux objectifs de la communication peuvent être :
- faire passer une information, une connaissance ou une émotion
- créer une norme commune pour se comprendre
- créer une relation pour dialoguer fréquemment ou relancer le dialogue
- obtenir une influence pour inciter l’autre à agir selon sa volonté.
Les trois niveaux de communication
- Le niveau non verbal se traduit par le regard, la gestuelle, la respiration et les expressions du visage.
- Le niveau paraverbal est caractérisé par le volume de la voix, l'articulation, le débit et l'intonation.
-Le niveau verbal se manifeste principalement par le choix des mots, le style et la structure des phrases.
La part la plus importante est le langage non verbal (93%). On communique avec le verbal pour seulement 7% de notre communication!
Par exemple, lorsque nous faisons face à une personne, nous percevons d’abord une image non verbale. Lors de ce laps de temps, en général très court, nous nous représentons déjà une idée de la personne. Instinctivement, nous allons étudier sa gestuelle, son attitude, ses vêtements, etc.Lorsque nous ne prenons pas conscience de ce phénomène, nous nous faisons rapidement une première idée de la personne, pas toujours la bonne.
Dans le cas où cette dernière est négative, elle peut inhiber notre façon d’être et notre façon d’aller à sa rencontre.
Dans le cas contraire, elle peut faire tomber nos défenses et nous mettre en situation difficile si nous sommes confrontés à une personne malveillante.
Par conséquent, il est essentiel de ne pas se laisser envahir par des impressions basées sur la communication non verbale.
La communication non-verbale
Le regard
Regard professionnel
Vous discutez affaires et désirez créer une atmosphère de sérieux, fixez votre regard sur un triangle imaginaire tracé sur le front de votre interlocuteur. Gardez bien votre regard au-dessus du sien et vous resterez maître de la conversation.
Regard civil
Vous recherchez une atmosphère plus sociable, inscrivez votre triangle imaginaire entre les yeux et la bouche de votre interlocuteur.
Regard intime
Pour obtenir beaucoup plus d’intimité, l’axe de votre regard s’inscrira alors dans un triangle qui va des yeux au menton et même en dessous, selon le degré d’intimité que vous voulez créer.Les postures
La posture est une attitude particulière du corps. Elle peut traduire une posture souple ou rigide. L’observation des manières d’être, des attitudes, de la gestuelle et de la posture peut nous renseigner sur la vie affective et émotionnelle de la personne accueillie.
Les positions de la tête
- la tête baissée : soumission ou acceptation passive
- la tête relevée en arrière : supériorité
- la tête inclinée sur le côté : marque une attention particulière, cherche à l’éveiller et à lever d’éventuelles réticences.
Les positions du buste
- l’inclinaison du buste en avant : implication, investissement et intérêt pour la parole d’autrui
- l’inclinaison du buste en arrière : désengagement, désintérêt
- le tassement du buste : découragement, retour sur soi
- le déplacement du buste : affirmation d’un succès
- position du bassin sur le siège : plus le bassin s’avance vers le bord du siège, plus il y a rejet des convenances et donc négligence. Plus le bassin recule et colle au dossier plus le respect des formes est important.
Les positions des jambes et des pieds
Cette partie du corps est celle qui transmet le plus de « micro-réactions » :
• debout :
- balancement d’avant en arrière : communication malaisée.
- balancement latéral : hésitation entre le nouveau (l’inconnu) et le passé (la sécurité).
- montée sur la pointe des pieds : gêne de communication.
• assis :
- jambes réunies ou écartées : plus un interlocuteur serre les jambes, plus il manifeste le besoin de se rassurer.
- le croisement des jambes : notion de fermeture, de protection
• micro-réaction type :
- position des jambes : plus elles reculent sous le siège, plus elles trahissent une attitude réservée, plus elles s’en écartent, plus elles affirment l’aisance.Il est essentiel de souligner que ces indications ne sont pas toujours significatives et qu’elles sont à replacer, de manière systématique, dans leur contexte.
Les positions des bras
Les bras peuvent être autonomes c’est à dire sans contact entre eux, dans ce cas l’interprétation est plus complexe.
Les bras peuvent être croisés sous toutes ses formes (bras croisés devant, derrière le dos, mains croisées, un bras posé sur l’autre...) ce sont des gestes que l’on peut considérer comme « pare-chocs » pour se protéger des autres, nous les adoptons lorsque nous nous sentons menacés.
Enfin, il existe une grille de lecture concernant la position assise qui nous permet d’attirer notre attention sur les éléments suivants :
- bras croisés, jambes croisées
- mains croisées posées sur les cuisses, jambes étirées, pieds croisés
- assis au milieu de la chaise, talons relevés, avant-bras posés sur la table, mains ouvertes- croisement des jambes (à droite, à gauche), selon l’amplitude, des cuisses (croisement simple au-dessus du genou), croisement des chevilles
- position féminine jambes serrées (sur le côté, mains croisées sur une cuisses)
- croisement masculin dit à l’américaine (position assise, croisement des jambes à droite ou à gauche, une main posée sur le genou, torse assez droit, en avant)
- jambes décroisées en position assise, pieds stables bien à plat
- épaules voûtées, pieds pas tout à fait posés sur le sol
- mouvements du corps excessifs, saccadés, rapides
- mouvements peu nombreux et lents
- mouvements brefs et agités continuellement au niveau des jambes
- tremblements, spasmes
- position droite, voûtée, affaissée, tronc en arrière, penchée en avant, posture changeanteAprès avoir identifié les différentes postures possibles, sachant que cette présentation ne représente pas une liste exhaustive de toutes les postures existantes et qu’elles dépendent d’un contexte, d’une culture, d’une société, nous allons étudier la notion de territoire et d’espace vital.
Dans un premier temps, nous pouvons définir le territoire comme l’espace que chaque individu reconnaît comme lui appartenant, il représente ainsi une sorte d’extension de son propre corps.
L’espace vital pour l’être humain est une sorte de bulle qui l’envelopperait et dont le centre serait son corps. Invisible, nous la transportons partout.
Les différentes zones de l’espace vital
Zone intime
Elle est considérée comme la zone affective. Elle représente la distance entre le corps et l’avant bras replié coude au corps. Cette proximité permet de manifester à autrui sa disponibilité et son empathie.
En effet, cette zone est propre à toutes les manifestations émotionnelles. Elle permet également d’observer d’éventuelles variations des signes comportementaux tels que le mouvement des yeux, le rythme du souffle.
Enfin, nous pouvons également la considérer comme une zone d’abandon et de relative sécurité.
Zone personnelle
Elle est délimitée par le bras tendu qui symbolise la capacité d’emprise sur l’environnement.
C’est la distance idéale à respecter en société (bureau, réunion amicale, cocktail, etc.).
Zone sociale
Elle constitue la somme de deux zones personnelles. Chaque individu a son espace qui représente environ la longueur du bras tendu.
C’est la distance qui sépare deux personnes qui se connaissent peu ou pas du tout (locataire, visiteur).
Zone publique
C’est au-delà de la zone sociale, c’est-à-dire 3 mètres 50.
C’est la distance confortable d’une personne s’adressant à un auditoire ou à un groupe de personnes.
Le choix des distances, zones utilisées dans les rapports que nous instaurons avec les autres est déjà une des premières sources d’émission de message.
Les gestes
Les gestes d’appui du langage
- la main étendue ou pliée : l’orateur veut « englober » tout son auditoire, il veut que tout le monde se sente concerné.
- le poing : représente la force, l’efficacité
- l’index tendu : geste le plus agressif, intention d’attaque.
- le pouce-index : utilisé quand on recherche la précision.
- la main bombée : c’est la subtilité du point abordé qui fait naître le geste.
- la main enveloppe : ce geste ponctue une forte détermination et cherche à en convaincre l’interlocuteur.
- la main « serre » : recherche de domination, de manipulation.
- la main tranchoir : prise de pouvoir, façon autoritaire d’imposer son point de vue.
- les paumes en l’air : geste pacifique, recherche l’apaisement.
- les paumes vers l’extérieur : geste « pare-chocs », attitude de rejet.
- les paumes vers l’intérieur : annonce l’étreinte, convaincre sur un plan affectif plutôt que rationnel.
- les mains jointes ou croisées : geste de protection, recherche de sécurité.
Les gestes « barrières »
Quand l’interlocuteur se sent remis en cause, il va canaliser sa tension dans un comportement de défense qui peut se traduire par un geste barrière.
Il est important de percevoir ce geste car il traduit :
- une appréhension du propos qui va être émis
- une appréhension des paroles qui vont être entendues
- un blocage à l’écoute.
Les principaux gestes barrières sont les suivants :
- mains sur les oreilles représentent une réticence manifeste, ce geste se retrouve principalement chez l’enfant
- bras croisés
- frottement des mains
- toute forme de réajustement de l’apparence (mèche de cheveux, pli de la jupe, nœud de cravate, modification de la position sur le siège...).
Pour résumer les éléments que nous venons de voir, nous allons les regrouper au sein d’un tableau qui catégorise les attitudes à adopter et celles à éviter.
La respiration
Concernant la respiration, elle représente un mouvement involontaire. En effet, une respiration est souvent incontrôlée et de ce fait considérée comme incontrôlable. Elle peut être rapide ou à l’inverse, lente. Elle peut également être fluide ou saccadée.
Par conséquent, le rythme altéré de la respiration dépend des émotions ressenties. Un rythme régulier reflète par conséquent une émotion neutre.
L’étude de la respiration peut permettre à l’individu comme au praticien en PNL d’identifier ses émotions et de gérer le stress afin d’atteindre un niveau de détente mentale et musculaire.
Nous pouvons évoquer trois grands types de respirations :
- Premièrement, la respiration claviculaire se traduit à la fois par l’élévation des épaules et le gonflement de la cage thoracique. Lorsque nous respirons « à fond », nous utilisons ce type de respiration. Elle n’est pas la plus adaptée. En effet, elle peut bloquer la voix et générer du stress.
- Deuxièmement, la respiration thoracique, la plus connue et la plus répandue, se caractérise par l’élargissement des côtes et le gonflement de la poitrine qui donne une impression d’ouverture de la cage thoracique.
- Troisièmement, la respiration abdominale consiste à respirer par le ventre. Le sujet qui expérimente cette respiration, abaisse son diaphragme et détend ses muscles abdominaux. Nous la pratiquons sans nous en rendre compte lorsque nous dormons. Ainsi, il est plus facile de l’essayer allonger sur le dos en plaçant une main sur le ventre.
Ce phénomène se traduit, lors de l’inspiration par la main soulevée au contact du ventre gonflé, puis celle-ci se creuse lors de l’expiration. C'est la respiration idéale car elle permet de gérer le stress.